- airelle
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1 ♦ Arbrisseau porteur de baies comestibles, à la saveur légèrement acide, dont il existe plusieurs espèces. L'airelle myrtille. ⇒ myrtille. L'airelle à fruits rouges. L'airelle des bois, à baie bleue. ⇒ bleuet.2 ♦ Baie rouge de cet arbrisseau. Rôti de biche aux airelles.airellen. f. Arbrisseau (genre Vaccinium, Fam. éricacées) des régions tempérées froides aux baies comestibles rouges ou bleu foncé; ces baies.⇒AIRELLE, subst. fém.BOT. Arbrisseau de la famille des vacciniées qui porte une petite baie d'un noir violacé, légèrement acide et qu'on appelle suivant les régions, abrêtier, bleuet, brimbelle, moret, myrtille, raisin des bois, teint-vin, vaciet ... On connaît l'airelle ponctuée, l'airelle veinée, l'airelle en corymbe, l'airelle de Cappadoce, etc. :• 1. Les bras des sapins, s'abaissant pour se relever du bout comme les pans d'une tente, faisaient partout du sombre. Des touffes d'airelles et des fourrés de framboisiers foisonnaient dans le demi-jour.H. POURRAT, Gaspard des montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 209.Rem. ,,L'airelle croît dans les régions montagneuses (Alpes, Vosges) en terrains siliceux; elle s'emploie comme antidiarrhéique; ses fruits servent à faire des tartes et des sirops.`` (QUILLET 1965).— Le fruit de cet arbrisseau :• 2. Sur la moindre parcelle de terre la fraise pourprée abonde, et l'airelle sucrée en grappes, et la framboise velue encore verte.J. DE PESQUIDOUX, Chez nous, t. 1, 1921, p. 235.Rem. Dans l'usage courant airelle est le terme du Midi, myrtille celui du Nord ,,qui élimine peu à peu les mots régionaux``. (DAUZAT 1954).Prononc. — 1. Forme phon. :[
]. BARBEAU-RODHE 1930 signale également pour la 1re syllabe la possibilité d'une prononc. avec [
] mi-long. Pt Lar. 1968 est le seul à transcrire la 1re syllabe avec [e] fermé. — Rem. LAND. 1834, GATTEL 1841 transcrivent également la 1re syllabe avec [e]; NOD. 1844, LITTRÉ et DG :[
]. 2. Dér. et composés : airellier.
Étymol. ET HIST. — 1596 (HULSIUS, Dict. françois-alemand et alemand-françois d'apr. Behrens ds Z. fr. Spr. Lit. t. 23, 2e part., p. 10 : airelle, steinberlein und schwarzebeer).Empr. à un mot dial. du Massif Central (Chamalières, Recharenge
ds NAUTON, Atlas ling. du Massif Central, t. 1, 1957, carte 212, points 9 et 4) ou des Alpes (voir ROLLAND, Flore pop., t. 7, p. 235 et DAUZAT Ling. fr. 1946, pp. 243-244), dér. d'un simple attesté par le prov. mod. aire, du lat. ater « noir ».
STAT. — Fréq. abs. litt. :17.BBG. — Ac. Gastr. 1962. — BÉL. 1957. — BOUILLET 1859. — BOISS.8. — DUMAS 1965 [1873]. — DUVAL 1959. — Lar. comm. 1930. — Lar. méd. 1970. — Lar. mén. 1926. — LASNET 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — MONT. 1967. — NYSTEN 1814-20. — SGANZINI (S.). La Denominazioni del ginepro e del mirtillo nella Svizerra italiana. Italia dialettale. 1934, t. 10, pp. 263-293. [Cr. JUD (J.). Vox rom. 1937, t. 2, p. 308].airelle [ɛʀɛl] n. f.❖1 Arbrisseau de la famille des Vacciniées (Vaccinium) portant de petites baies comestibles. || Airelle vigne du Mont-Ida, aux fruits rouges. || Airelle myrtille, aux fruits d'un noir bleuâtre. ⇒ Myrtille. || Baies d'airelles : airelles (au sens 2.). — REM. J. Romains (les Copains, p. 275) emploie dans ce sens airellier.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.2 Baie de cet arbrisseau (notamment, de l'airelle myrtille; ⇒ Myrtille). || Les airelles, acidulées et parfumées, se mangent crues ou confites. || Confiture d'airelles.REM. On dit aussi, selon les régions, abrêtier ou abrêt-noir, bleuet (Canada), brimbelle, luce, lucet, moret, myrtille, raisin des bois, etc. Seuls les mots airelle et myrtille sont connus de la majorité des francophones (sauf au Canada, où l'on dit bleuet).➪ tableau Noms de fruits.➪ tableau Noms de remèdes.➪ tableau Noms de plantes médicinales.
Encyclopédie Universelle. 2012.